Etat de santé des parents de patients atteints de schizophrénie

Investigateur principal : Céline Delerive, interne de psychiatrie

Les troubles psychiques concernent un individu sur quatre en Europe et la schizophrénie affecte environ 24 millions de personnes à travers le monde, avec un taux de prévalence d’environ 7 pour 1000 de la population mondiale adulte selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé en 2012. La schizophrénie concerne environ 0,7% de la population mondiale, dont 600 000 personnes en France selon les données de l’INSERM.

Suite à la désinstitutionalisation et au développement de soins ambulatoires, les aidants familiaux des patients se retrouvent plus grandement sollicités en tant qu’aidants. Mais prendre soin d’un patient schizophrène a des conséquences en termes de qualité de vie et de bien être psychique selon les différentes études réalisées à travers le monde. En effet, les aidants souffrent davantage de stress, d’anxiété et de dépression et leur qualité de vie est altérée. En revanche il existe peu de données concernant la santé physique des aidants. La promotion de la santé et l'augmentation du soutien social aux aidants peuvent contribuer à accroître leur qualité de vie. Améliorer la qualité de vie des aidants pourrait augmenter la qualité des soins donnés, la réussite du traitement et la réadaptation des patients schizophrènes.

L’objectif principal de l’étude est de mettre en évidence l’impact de la prise en charge d’un proche atteint de schizophrénie sur la santé des aidants familiaux, par le biais de l’âge moyen de décès des parents de patients de 30 à 55 ans atteints de schizophrénie selon les critères du DSM-V. L’hypothèse testée est que l’âge moyen de décès de ces sujets serait diminué en comparaison à celui de la population générale du Nord.

Objectifs secondaires :

  • Comparer l’âge de décès des parents de patients schizophrènes qui travaillent par rapport à ceux qui perçoivent l’AAH (Allocation Adulte Handicapé). Le degré d’insertion socio professionnel reflétant en partie l’autonomie du patient.
  • Comparer la mortalité des parents en fonction du temps passé entre le patient et ses parents.
  • Comparer la mortalité des parents et la durée de la maladie de l’individu atteint de schizophrénie.
  • Comparaison les causes de décès des parents aux causes de décès de la population générale du Nord.

Les grandes caractéristiques de l'étude sont :

  • étude pilote
  • épidémiologique,
  • monocentrique,
  • sans bénéfice individuel direct,
  • ouverte,
  • rétrospective