Mythes autour du viol : Quelles sont les représentations des psychiatres ?
Investigateur principal : Abdalla Mossad, interne de psychiatrie à Lille
Le viol est un crime qui, au-delà de l’atteinte à l’intégrité physique et psychique de la victime, a également un effet dévastateur sur son fonctionnement global (que ce soit personnel, familial, social…) mais aussi sur l’entourage et le fonctionnement familIal.
Le viol est un facteur de risque suicidaire majeur. Il favorise l’émergence de maladies psychiatriques telles que le TSPT et la dépression, des conduites d’addiction telles que la dépendance à l’alcool et les troubles des conduites alimentaires. C’est souvent un moment de rupture avec l’état antérieur.
Le viol est considéré par la loi comme un crime. A ce titre, l’agresseur est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire. Cela est une cause d’une distorsion cognitive pour la victime et la fait vivre dans le « Pour eux, je suis une menteuse jusqu'à preuve du contraire » tout au long du procès judiciaire…s’il y en a un !
Les mythes sur le viol sont des croyances culturelles qui créent un climat qui normalise la violence sexuelle, en particulier la violence exercée par les hommes contre les femmes. Bien que beaucoup ne considèrent pas l'utilisation d'un tel langage comme nuisible en soi, la recherche montre que cela peut avoir un effet dévastateur sur les victimes de viol.
Une étude a également été menée pour évaluer le niveau d’adhésion aux mythes et les idées reçues autour du viol chez les psychiatres et les internes de psychiatrie.
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