Titre original :

Soins psychiatriques et santé mentale en milieu pénitentiaire : état des lieux dans le Nord de la France

Mots-clés en français :
  • Psychiatrie
  • psychiatrie en milieu pénitentiaire
  • organisation des soins
  • troubles psychiatriques
  • prison
  • unités hospitalières spécialement aménagées
  • unités sanitaires en milieu pénitentiaire

  • Prisonniers -- Services de santé mentale
  • Prisonniers -- Services de santé mentale
  • Maladies mentales
  • Prisonniers
  • Santé mentale
  • Troubles mentaux
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2019LILUM155
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/06/2019

Résumé en langue originale

Contexte. La prévalence des troubles psychiatriques est élevée dans les prisons françaises. Pourtant, l’efficience des dispositifs de soins en place (unités sanitaires en milieu pénitentiaire (USMP), services médico-psychologiques régionaux (SMPR) et unités d’hospitalisation spécialement aménagées (UHSA)) est peu étudiée. L’objectif de cette thèse est d’évaluer, dans les 20 prisons du Nord de la France (Hauts-de-France, Eure, Seine-Maritime), l’organisation des soins psychiatriques en matière d’offre et de recours, ainsi que leur adéquation aux besoins des personnes incarcérées. Méthode. Nous avons réalisé une étude descriptive à partir de bases médico-administratives et de résultats d’enquête. Les données suivantes ont été collectées, pour chaque établissement pénitentiaire, pour l’année 2016 : 1) effectifs et taux d’occupation des postes pour les professionnels de la santé mentale, 2) taux d’hospitalisation en psychiatrie (UHSA ou secteur de psychiatrie générale), 3) données relatives à la santé mentale des personnes détenues (issues de l’enquête « santé en population carcérale » réalisée entre 2014 et 2017 dans 8 maisons d’arrêt du Nord et du Pas-de-Calais) et 4) taux de suicide (données de l’administration pénitentiaire). Résultats. L’offre de soins est incomplète et inégale selon les prisons : 40% des postes de psychiatres ne sont pas pourvus dans les USMP étudiées. L’accès à l’UHSA varie considérablement selon l’établissement d’origine : logiquement, plus celui-ci est éloigné de l’UHSA, moins les personnes incarcérées y sont hospitalisées. La prévalence des troubles psychiatriques est importante au sein des maisons d’arrêt étudiées : en moyenne, les personnes détenues souffrent d’au moins 1 trouble psychiatrique à leur arrivée en détention. La demande est en adéquation avec l’offre de soins : il existe une corrélation positive entre le nombre moyen de troubles par personne et 1) le taux de soignant(e)s, 2) le taux d’hospitalisation en psychiatrie. Soixante-huit suicides ont été enregistrés entre 2013 et 2016 et le taux moyen de suicide dans les prisons du Nord de la France est de 210 pour 100 000, suggérant une mortalité par suicide importante dans cette région. Conclusion. Malgré les avancées qu’a permis la création des UHSA, l’accès aux soins reste problématique, étant donné l’éloignement géographique de certains établissements, le nombre de places limité en UHSA, les effectifs médicaux insuffisants dans les USMP.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Fovet, Thomas

AUTEUR

  • Eck, Marion
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