La prise de décision pour autrui en situation d'urgence - Questions éthiques
Les situations d’urgences imposent parfois, aux soignants et aux proches, de prendre des décisions sans l’accord, parfois même contre l’avis des malades concernés. On pense aux situations de catastrophes individuelles et collectives. Et aussi, de manière plus quotidienne, aux malades qui ne sont plus en mesure de décider, pour eux, des soins utiles.
Or, décider à la place d’autrui se heurte à des forces parfois contradictoires : le respect de l’autonomie des patients et la recherche du consentement, le devoir d’assistance et de soigner, la prise en considération d’une vulnérabilité ou d’un handicap, la réalité de la souffrance des proches, le respect du droit.
Car si l’urgence oblige, dire qu’il y a urgence ne résout pas tout.
L’urgence justifie-t-elle des mesures d’exception ou bien le temps de l’urgence incite-t-il à une réflexion plus large, portant notamment sur les manières de prévenir et d’anticiper ces situations difficiles ? Doit-on penser une éthique de l’urgence ?
Programme et interventions
Consultez le programme détaillé.
- Propos introductifs : Dr Pierre Hum, modérateur
Ecoutez les propos introductifs.
- Tri médical et altérité : Dr Pierre Valette, responsable du Samu 62 et président de la CME du Centre hospitalier d’Arras
- Stress aigu, urgence et prise de décision : émotions et cognitions en question : Dr François Ducrocq, chef du service des urgences psychiatriques au CHRU Lille
- La responsabilité du médecin généraliste, une question de déontologie ou d'éthique ? : Dr Jean-Paul Kornobis, médecin généraliste
- Echanges avec la salle